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Etre parent différemment
15 août 2008

Une fessée...ça n'a jamais tué personne...

Rhô là là ! Coup de gueule aujourd’hui ! Ras-le-bol de m’entendre dire qu’une fessée n’a jamais tué personne et qu’elle est un passage obligé dans l’éducation de nos enfants.

A la limite, les autres font ce qu’ils veulent mais de là à sous- entendre que je suis laxiste voir folle, là, je dis non. D’autant plus que Puce des Bois n’a que 14 mois ! Et quoi, elle devrait déjà avoir reçu ses premières corrections ?

Je suis d’accord pour dire que, parfois, certaines règles sont permanentes et « inexplicables » dans le sens où « c’est comme ça et pas autrement ». Je déteste cette phrase et je pense qu’il est bon, pour bien apprendre, de comprendre les consignes données.

En tant que parent, je me rend bien à l’évidence : il n’est pas toujours possible de tout justifier. Pourtant, le plus souvent est le mieux, même si cette répétition à l’infini est épuisante (Non, ne mange pas les croquettes des chats est mon tantra du moment).

Je sais aussi que nul n'est parfait et que "ça" pourrait m'arriver aussi... Mais il est hors de question pour moi de banaliser ce geste: il mérite explications et surtout... excuses! Personne n'a le droit de lever la main sur Puce des Bois, ni nous, ni nul autre, ni maintenant, ni jamais. Elle a le droit au respect de son intégrité physique!  

Quand j’écoute certaines amies, dont les enfants sont plus grands aujourd’hui, la seule façon de se faire écouter est de posséder une sorte d’autorité « innée », de prôner le « c’est comme ça ».

J’ai un gros doute, je dois dire : les enfants obéissent ainsi, sans jamais se poser de questions ?

Ou bien elles ont fini leur éducation à grand coup de fessées ?

Il ne faut pas se leurrer : quand on s’imagine qu’il suffit de dire « non » pour que l’enfant s’arrête dans sa découverte, la désillusion est grande et risque de conduire à du dépit, voir à de la violence (verbale comme physique).

Je ne crois pas en cette autorité là : soit on parvient à établir une relation respectueuse avec l'autre parce que le respect est mutuel, soit c'est une relation basée sur le pouvoir et sur la crainte de ce pouvoir.

Le deuxième modèle est le plus courant, depuis la nuit des temps, que ce soit dans la sphère familiale ou à l’école et plus tard, au travail…

Conclusion, nous vivons dans une société où les adultes capables de vivre et d’extérioriser leur frustration de façon respectueuse sont rares, une société sous pression en permanence, où la non- verbalisation des émotions est devenue un vrai cancer qui nous ronge… J'en suis le pur produit...

Enfin, bref, c’est bien beau tout ça mais là où ça coince c’est quand on me demande « et comment faire autrement ? »

J’ai beau avoir lu Filliozat, Gordon et Cie, même si j’adhère totalement, je n’ai pas encore eu l’occasion de tester…

Cela dit, je pense sincèrement qu’il faut pouvoir, pour certaines règles, discuter avec l’enfant sans avoir peur de nous placer en situation d’infériorité (et même oser y déroger de temps en temps, explications à la clé). 

Au contraire, cet échange nous place plutôt dans le rôle de guide et montre bien que toutes les situations ne sont pas toujours figées et que ça vaut la peine d’essayer de se battre pour défendre ses idées.

D’après Gordon, que j’ai lu à la naissance de Puce des Bois (bon, il me faudra bien une relecture d’ici quelques mois parce que la pratique avec un nourrisson est assez limitée mais j’avoue avoir adoré le concept), les bras de fer commencent quand les besoins de l'adulte et les besoins de l'enfant entrent en conflit. Soit, c’est cette fameuse autorité « innée » qui prend le dessus et l’enfant est perdant soit, c’est le parent qui s’écrase et il est, lui- aussi, perdant.

A trop se poser de question, on fini par perdre confiance en soi et on n’avance ni ne recule,

Alors, zou : on se fait confiance, on fait confiance à nos enfants et on prend le temps de cogiter tous ensembles pour trouver une solution satisfaisante aux besoins des uns et des autres. Ca prend du temps mais pas tant que ça, finalement : bien moins de temps et d’énergie qu’une crise gérée dans la violence, le sentiment d’échec mal toléré que ça génère chez l’adulte et l’impression de n’être pas « bon » généré chez l’enfant...

J'espère juste que ça marche... lol!

http://www.communicationorale.com/gordon.htm

http://www.parentspartages.be/?page_id=16

http://www.latelierdesparents.fr/pages_html/auteurs.html

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Commentaires
C
bonjour ! et la suite alors...?! :-)
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