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Etre parent différemment

15 août 2008

Une fessée...ça n'a jamais tué personne...

Rhô là là ! Coup de gueule aujourd’hui ! Ras-le-bol de m’entendre dire qu’une fessée n’a jamais tué personne et qu’elle est un passage obligé dans l’éducation de nos enfants.

A la limite, les autres font ce qu’ils veulent mais de là à sous- entendre que je suis laxiste voir folle, là, je dis non. D’autant plus que Puce des Bois n’a que 14 mois ! Et quoi, elle devrait déjà avoir reçu ses premières corrections ?

Je suis d’accord pour dire que, parfois, certaines règles sont permanentes et « inexplicables » dans le sens où « c’est comme ça et pas autrement ». Je déteste cette phrase et je pense qu’il est bon, pour bien apprendre, de comprendre les consignes données.

En tant que parent, je me rend bien à l’évidence : il n’est pas toujours possible de tout justifier. Pourtant, le plus souvent est le mieux, même si cette répétition à l’infini est épuisante (Non, ne mange pas les croquettes des chats est mon tantra du moment).

Je sais aussi que nul n'est parfait et que "ça" pourrait m'arriver aussi... Mais il est hors de question pour moi de banaliser ce geste: il mérite explications et surtout... excuses! Personne n'a le droit de lever la main sur Puce des Bois, ni nous, ni nul autre, ni maintenant, ni jamais. Elle a le droit au respect de son intégrité physique!  

Quand j’écoute certaines amies, dont les enfants sont plus grands aujourd’hui, la seule façon de se faire écouter est de posséder une sorte d’autorité « innée », de prôner le « c’est comme ça ».

J’ai un gros doute, je dois dire : les enfants obéissent ainsi, sans jamais se poser de questions ?

Ou bien elles ont fini leur éducation à grand coup de fessées ?

Il ne faut pas se leurrer : quand on s’imagine qu’il suffit de dire « non » pour que l’enfant s’arrête dans sa découverte, la désillusion est grande et risque de conduire à du dépit, voir à de la violence (verbale comme physique).

Je ne crois pas en cette autorité là : soit on parvient à établir une relation respectueuse avec l'autre parce que le respect est mutuel, soit c'est une relation basée sur le pouvoir et sur la crainte de ce pouvoir.

Le deuxième modèle est le plus courant, depuis la nuit des temps, que ce soit dans la sphère familiale ou à l’école et plus tard, au travail…

Conclusion, nous vivons dans une société où les adultes capables de vivre et d’extérioriser leur frustration de façon respectueuse sont rares, une société sous pression en permanence, où la non- verbalisation des émotions est devenue un vrai cancer qui nous ronge… J'en suis le pur produit...

Enfin, bref, c’est bien beau tout ça mais là où ça coince c’est quand on me demande « et comment faire autrement ? »

J’ai beau avoir lu Filliozat, Gordon et Cie, même si j’adhère totalement, je n’ai pas encore eu l’occasion de tester…

Cela dit, je pense sincèrement qu’il faut pouvoir, pour certaines règles, discuter avec l’enfant sans avoir peur de nous placer en situation d’infériorité (et même oser y déroger de temps en temps, explications à la clé). 

Au contraire, cet échange nous place plutôt dans le rôle de guide et montre bien que toutes les situations ne sont pas toujours figées et que ça vaut la peine d’essayer de se battre pour défendre ses idées.

D’après Gordon, que j’ai lu à la naissance de Puce des Bois (bon, il me faudra bien une relecture d’ici quelques mois parce que la pratique avec un nourrisson est assez limitée mais j’avoue avoir adoré le concept), les bras de fer commencent quand les besoins de l'adulte et les besoins de l'enfant entrent en conflit. Soit, c’est cette fameuse autorité « innée » qui prend le dessus et l’enfant est perdant soit, c’est le parent qui s’écrase et il est, lui- aussi, perdant.

A trop se poser de question, on fini par perdre confiance en soi et on n’avance ni ne recule,

Alors, zou : on se fait confiance, on fait confiance à nos enfants et on prend le temps de cogiter tous ensembles pour trouver une solution satisfaisante aux besoins des uns et des autres. Ca prend du temps mais pas tant que ça, finalement : bien moins de temps et d’énergie qu’une crise gérée dans la violence, le sentiment d’échec mal toléré que ça génère chez l’adulte et l’impression de n’être pas « bon » généré chez l’enfant...

J'espère juste que ça marche... lol!

http://www.communicationorale.com/gordon.htm

http://www.parentspartages.be/?page_id=16

http://www.latelierdesparents.fr/pages_html/auteurs.html

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14 août 2008

Mon geste pour la planète.

Et bien voilà, c'en est fini des couches jetables.

Des tonnes de déchets en moins, mon porte- feuille soulagé (c'est le cas de le dire: 489 euros d'investissement, ça l'a rendu vachement plus léger), les fesses de Puce des Bois dans la douceur du coton....

Et une machine de plus à lancer et à pendre.

Des regrets?

Aucun!

3 août 2008

Réflexion sur l'allaitement... La fusion.

Je reviens de vacances (bon, un congé à la maison MAIS... au soleil, c'est déjà pas si mal!) et je viens de lire Catherine qui me parle de son allaitement et du sentiment de fusion qu'elle ressent avec son fils de 5 mois.

Elle parle de cette fusion de façon plutôt positive mais il semble que ce ne soit pas vécu de la même façon par son entourage.

Cette réaction reprend un peu l'idée de cet article que je citais précédemment: l'image de la femme active, indépendante (voir individualiste) reste prédominante, ce qui induit l'idée que l'allaitement long est néfaste pour l'individualité de la mère et de l'enfant (C'est même pire que ça puisque dans le cas de Catherine, on parle d'un allaitement de... 5 mois). 

C'est étrange et ça me laisse pensive. La fusion mère- bébé est- elle donc néfaste? 

Il me semble que notre société prônant la séparation précoce entre mère et enfant oublie une chose essentielle: un enfant est totalement dépendant des adultes qui s'occupent de lui et ce pendant de longues années. Il a donc plutôt intérêt à ce qu'un fort sentiment "amoureux" se développe entre lui et eux. Or, la fusion fait partie intégrante du sentiment amoureux. On est tous bien d'accord pour dire que l'objectif visé est d'aider nos enfants à acquérir leur autonomie. Mais à leur  rythme et pas à n'importe quel prix.

Bref... La fusion, une des facettes du sentiment amoureux? Oui, pour moi, certainement. Il me suffit de reprendre la définition du mot pour m'aperçevoir qu'il n'y a rien de dramatique à fusionner avec mon bébé (et son père lol) :

- une définition physique: la fusion est le passage d'un corps de l'état solide à l'état liquide sous l'action de la chaleur.

Je confirme! C'est absolument vrai: personnellement, je fonds littéralement sous l'action du sourire de Puce des Bois. Et Pou des Bois me fait toujours autant craquer quand il me sourit. Je fusionne autant avec l'un qu'avec l'autre, en fonction des besoins de chacuns. Les leurs... comme les miens.

- une définition sociologique: la fusion est l'union de différents éléments.

Et l'union, c'est une entente basée sur des intérêts communs, d'ailleurs, on retrouve, comme synonyme d'union le mot "mariage" et on en revient au sentiment amoureux...

Alors, les proches qui critiquent la relation fusionnelle des parents avec leurs enfants leur reprochent en fait, de façon larvée, leur sentiment amoureux pour leurs enfants.

C'est terrible!

Et c'est dommage car ce sentiment fait du bien à toute la famille.

Il est même indispensable au développement de chacun. Pour devenir de meilleurs parents encore, les pères et les mères puisent leurs forces dans l'amour qu'ils portent à leurs enfants. Du coup, il y a un effet miroir non négligeable qui permet de flatter l'égo de chacun et donc de se sentir fort: les parents aiment leur enfant parce qu'il leur renvoie une image positive d'eux- mêmes, un sentiment de bien- être dû au sentiment de bien faire.

Bref, critiquer la fusion mère- enfant, c'est reprocher aux mères de se sentir ... biens. 

Phénomène curieux qui revient à dire qu'élever des enfants ne se fait que dans la souffrance et que le bonheur est quelque chose de néfaste.

Quant aux enfants, ils aiment leurs parents parce car ils doivent passer par là pour apprendre à s'aimer eux- mêmes

Pour s'aimer soi, il faut d'abord aimer l'autre.

Les conclusions s'imposent d'elles- mêmes: la "fameuse" fusion  mère- père- enfant n'est pas du tout néfaste aux protagonistes, elle est nécessaire pour la construction de l'estime de soi. Des adultes comme des enfants.

Alors... pourquoi se priver?

18 juillet 2008

Période sensible du langage (0 à 6 ans)

Même si Puce des Bois ne parle pas encore, je n'hésite pas à lui décrire ce qu'elle fait (tu te mets debout, tu secoues ton hochet, tu touches mon nez...), ce que nous faisons, les objets qui l'entoure. Ca n'a pas l'air super efficace puisqu'à un an, elle ne dit rien de rien, même pas papa ou maman, juste un charmant babillage qui nous fait parfois beaucoup rire.

Pour attirer son attention, le jeu "c'est quoi ça, Puce des Bois?" fonctionne bien: quand son regard est attiré par quelque chose et que je le remarque (même si c'est la 100e fois qu'elle voit la chose en question), je lui demande "C'est quoi ça, Puce des Bois?" "Un vélo", "Une vache", "Une fontaine"... je le répète deux fois et puis on continue la ballade.

Il existe quelques jeux simples pour aider l'enfant à développer son langage.

Le jeu des ordres (il faut que l'enfant marche, ou du moins, se déplace):

Pour commencer, apprendre le nom des objets : "Vient, on va chercher la lampe" et aller chercher l'objet cité avec l'enfant. Tous les objets convoyés sont déposés sur le tapis de jeux. Dès qu'ils sont tous rassemblés, on les range "vient, on va ranger la lampe". Et le jeu est terminé.

Ensuite, après quelque jeux, on peut vérifier la connaissance du nom des objets "Va me chercher la lampe, s'il te plait" et voir si elle se souvient de quel objet il s'agit. On peut augmenter la difficultés au fur et à mesure en décrivant l'objet "Donne- moi la lampe orange qui se trouve sur le petit meuble, s'il te plait". On commence par jouer dans une pièce mais on peut agrandir le terrain de jeu après avoir nommé les pièces de la maison.

Enfin, on peut ajouter une action à l'ordre "Peux- tu apporter ces fleurs dans la cuisine et les déposer sur la table, s'il te plait?"

Attention, faire attention à la période sensible de la politesse et de la courtoisie lorsqu'on donne un ordre.

Lire à voix haute (il faut que l'enfant puisse rester assis, attentif un petit moment).

De préférence des livres d'images réelles (photos) et les commenter en faisant des parallèles avec son quotidien.

Enrichir son vocabulaire.

Il faut choisir trois objets de la même "famille" : exemple; 3 légumes, courgette, poivron et tomate.

1. On nomme chaque légume en le montrant.

2. On demande à l'enfant de montrer le légume qu'on lui désigne.

3. On lui demande de montrer et de nommer le légume qu'il montre.

Pour des choses tels que des animaux, des formes géométriques, bref pour tout ce qui ne fait pas partie de notre quotidien (comme un éléphant ou un crocodile), on joue sur base de belles photos. Le jeu se rejoue avec la même série pendant le temps qu'il faut pour que les trois noms soient associés aux bons objets.

Inventer une histoire.

On demande à l'enfant de choisir une photo qui lui plait dans un magasine. S'il sait, il la découpe et la colle sur une feuille. S'il ne sait pas, c'est le moment de lui apprendre (mais pas en même temps que le jeu sur le langage). Ensuite, on lui demande de nous raconter ce qu'il voit sur la photo et de raconter l'histoire du "personnage". L'adulte note MOTS POUR MOTS son histoire, de préférence une phrase par feuille. Ensuite, quand l'histoire est terminée, l'enfant cherche d'autres photos pour illustrer chaque feuille. On relie le tout et il a écrit son premier livre.

18 juillet 2008

Les périodes sensibles

0                    1                    2                    3                    4                    5                    6

LANGAGE  de 0 à 6 ans

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  MOUVEMENTS de 0 à 1 an

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                                PETITS OBJETS de 1 à 4 ans

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                                        PROPRETE de 18 mois à 3 ans

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                                                ORDRE de 2 à 4 ans

                                                 -------------------------------->   

                POLITESSE, COURTOISIE, 5 SENS, MUSIQUE de 2 à 6 ans

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                                                              ECRITURE de 2.5 à 4 ans

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                                                                   LECTURE de 3 à 5 ans

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                                         MATH, RELATION SPATIALE de 4 à 6 ans

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17 juillet 2008

Montessori à la maison...dès 3 ans

Avant de commencer chaque jeu, il faut le proposer à l'enfant et le nommer, avant de montrer une première fois le principe.

Jeu de concentration (développe la mémoire).

Fabriquer plusieurs "jeux de cartes": 16 morceaux de cartons sur lesquels on dessine, par paire, des formes géométriques/des images d'animaux/des objets de la vie quotidienne.... On mélange les cartes, on les disposent à l'envers, en carré de 4 rangées. Le 1e joueur retourne 2 cartes. Si elles forment une paire, il les garde, sinon, il les remets à leur place à l'envers. Quand elle a fait des progrès avec 1 jeu, faire de nouvelles cartes ou ajouter des paires.

Les boîtes à sons (développe l'ouïe).

Fabriquer des boites à sons avec des pots de yaourts en verre que l'on rend opaques avec du papier coloré. En faire 6 d'une couleur et 6 de l'autre. Les remplir par paire (1 de chaque couleur) avec quelque chose qui produit un son intéressant: haricots secs, riz, sable.... Elle doit reconstituer les paires qui produisent le même son.

Les tablettes de papier de verre (développe le toucher).

Fabriquer 6 paires de tablettes en carton recouvertes de papier de verre plus ou moins rugueux. Le recto de chaque carton est peint de couleur identique pour faciliter le contrôle de l'erreur. Elle doit reconstituer les paires les yeux bandés.

Le sac mystère (développe le toucher).

Mettre quelques objets dans un sac en tissu opaque. Elle doit plonger la main dans le sac et reconnaître l'objet et le nommer avant de le sortir du sac.

Les pots à odeurs (développe l'odorat).

Fabriquer 12 boites à odeur (voir boites à sons) en mettant une boule de coton imbibée d'une ou deux gouttes d'huile odorante dedans. Faire des paires qu'elle doit reconstituer. Corser le jeu en lui demandant de nommer l'odeur reconnue.

Variante: utiliser des herbes de provence, des pots pourris, des écorces d'orange ou de citron mais faire le jeu les yeux bandés pour qu'elle ne reconnaisse pas le contenu du pot.

Les flacons à goûter (développe le goût).

Fabriquer des pots à goûter (voir boites à sons) mais sans les recouvrir de papier coloré et acheter 8 pipettes. Faire des paires avec les flacons en les identifiant avec des gomettes bleues et rouges. Remplir les flacons avec les 4 saveurs de base: eau sucrée (sucré) , eau salée (salé) , eau citronée (acide) , eau avec un peu de café (amer). Elle doit reconstituer les paires en léchant une goutte de liquide déposée sur le dos de la main via la pipette. Il faut se laver les mains entre chaque test.

Verser des graines (développe la notion de vide et de plein, la notion de gauche et de droite et affine les gestes et leur coordination).

Il faut un plateau, deux bols, une petite cuillère, des graines, des pâtes, du riz... Prendre lapetite cuillère et vider le bol de gauche qui est plein en remplissant celui de droite qui est vide. Faire des gestes lents et vider progressivement le bol de gauche jusqu'à ce qu'il soit vide. Faire le contraire dans l'autre sens: vider le bol de droite et remplir le bol de gauche afin de revenir à la configuration de départ. Lui demander si elle veut essayer seule. Les graines tombées du bol dans le plateau sont rammasées par l'enfant et remises dans les bols.

Visser et dévisser (développe la concentration, la coordination, et l'afinement de l'utilisation des 3 doigts pour la préparation à l'écriture).

Il faut une planche de bois dans laquelle on a vissé quelques visses de tailles différentes et des écrous s'y accordant. On présente l'exercice à l'enfant en dévissant les écrous de chaque vis de la gauche vers la droite. Ensuite, on reprend chaque écrou un par un et on les revisse entièrement. Puis on lui propose de le faire elle- même.

Les flacons et les bouchons (développe les muscles de la main et les perceptions visuelles de discrimination des tailles).

Il faut une série de plusieurs flacons de tailles différentes avec des systèmes de fermeture différents.

Essorer une éponge (développe la notion de vide et de plein, de gauche et de droite, la force musculaire de la main et affine les gestes et leur coordination).

Il faut deux bols, une éponge moyenne et une petite éponge. On prend l'éponge pour vider le bol de gauche qui est plein d'eau en remplissant celui de droite, en essorant d'une seule main. Puis on fait le contraire dans l'autre sens afin de revenir dans la configuration de base. Les gouttes d'eau tombées sur le plateau sont épongées avec la petite éponge.  

17 juillet 2008

Montessori à la maison...dès 2 ans

Trier des objets (apprendre à faire des choix logiques).

Déposer un gros tas de boutons dans un saladier, dont au moins 4 sont chaque fois identiques. Commencer le tri avec elle pour montre ce qu'on attend d'elle puis la laisser faire. Le contrôle de l'erreur est gérer par l'enfant car visuel.

Associer des clochettes (développe l'ouïe).

Il faut au moins 8 paires de clochettes, chaque paire produisant le même son. On attache les clochette à un ruban, on bande les yeux de l'enfant. Il doit prendre une clochette (qu'on lui tend), la secouer via le ruban, écouter le son et la redéposer. Il doit ensuite prendre une deuième clochette (l'aider à saisir le ruban) et recommencer. Ensuite, il doit essayer de reconstruire les paires.

Empiler des formes géométriques.

Fabriquer sois- même des jeu de "cubes" mais de formes différentes pour initier à la géométrie.

Le jeu du silence (auto- discipline, centrage sur soi- même, conscience du monde).

Commencer par nommer le jeu "Nous allons jouer à ..." en faisant sonner une clochette. Elle doit stopper son activité, s'asseoir, fermer les yeux et rester immobile (la première fois, après avoir nommer le jeu, expliquer les règles). L'enfant doit rester immobile, les premières fois très peu longtemps puis augmenter les durées au fur et à mesure. Lorsqu'on murmure son prénom, elle peut se lever doucement, se déplacer en silence en venir jusqu'à nous.

Variante 1: lui apprendre à visualiser: lorsque l'enfant est immobile, lui suggérer de décrire une scène qu'il doit imaginer.

Variante 2: lui apprendre à se déplacer rapidemment avec précaution: quand on murmure son prénom, elle doit traverser la pièce avec une clochette en main, sans la faire tinter.

Associer des tissus (développe le toucher).

Dans un saladier, des paires de carrés de tissus (soie, laine, coton, tweed, nylon). Chaque matière doit être différenciée par sa couleur (soie verte, nylon bleu...) pour permettre le contrôle de l'erreur. Proposer à l'enfant de faire l'exercice des tissus et nommer l'exercice "Nous allons apprendre à différencier des tissus", lui bander les yeux. Prendre un carré de tissu au hasard, le toucher, le palper, le sentir avec les doigts, puis la paume de la main toute entière. Le poser en haut à gauche de la table. Prendre un autre carré de tissu et reproduire la palpation. Si le tissu est le même que le précédent, le déposer au- dessu, sinon, le poser ) la droite du précédent. Continuer jusqu'à ce que les paires soient assemblées. Le contrôle de l'erreur est visuel grâce au couleurs. A la fin du jeu, nommer les tissu pour enrichir le vocabulaire.

Associer des couleurs (développe la vue).

A 2 ans, commencer par les couleurs primaires. Associer 2 acrtons jaunes, 2 cartons rouges et 2 cartons bleus. Lui apprendre le nom de ces couleurs: Cyan, Magenta, Jaune.

Dès qu'elle est capable de reconnaître et de nommer les 3 couleurs primaires, on peut passer aux couleurs secondaires: vert, orange, violet.

Puis tertiaires: vert chartreuse, doré, écarlate, pourpre, indigo, turquoise et continuer avec toutes les nuances de couleurs, sans oublier les gris, les blancs, les noirs et les marrons.

On peut avrier les plaisirs en lui demandant de classer les cartons du plus clairs au plus foncés ou inversément.

Quand toutes les nuances sont acquises, il ne reste plus qu'à allaer chercher un chevalet, un tablier de chimiste, de grades feuilles de papier et des pinceaux et laisser notre Picasso en Herbe faire ses propres mélanges (quand elle découvre le vert en mélangeant le jeune et le bleu, ne pas le lui faire remarquer, laisser la conclusion s'imposer d'elle- même).

17 juillet 2008

Montessori à la maison... dès 18 mois

Empiler des cubes.

Apprendre les différentes tailles de cubes et la manipulation fines des plus petits.

Les haricots secs.

Dans un saladier en plastique, en verre, en étain, mettre des haricots secs. Lui donner une petite louche à sauce et lui montrer comment faire tomber les haricots en pluie dans les différents saladier. Lui laisser découvrir les différents sons induits par la chute des haricots.

Ecouter de la musique.

Lui apprendre à reconnaître les instruments de musique, le nom des morceaux, le nom du chanteur/compositeur. L'ouvrir à toutes les musiques: classique, chançon française, anglaise, du monde... Chantonner avec elle, taper dans les mains en rythme, danser...

17 juillet 2008

Montessori à la maison

Pendant ma grossesse, j'ai gagné un concours qui me permettait de choisir entre plusieurs livres. Comme bébé allait arrivé, très naturellement, mon choix s'est porté sur un nième bouquin pédagogique. Mais alors! Celui là a été une Révélétion.

Eveiller, épanouir, encourager son enfant : La pédagogie Montessori à la maison, Tim Seldin,

Ed. Nathan.

La pédagogie Montessori, c'est quoi?

C'est du bon sens, bon sens basé sur l'encouragement et le respect des différents stades de développement.

En lisant ce livre, le parent n'a qu'une envie: non pas transmettre un savoir de façon hiérarchique, verticale, figée mais de cultiver chez son enfant son propre désir de découvrir et d'apprendre.

A la maison, en proposant un climat affectif serein, une maison adaptée, un matériel pédagogique très simple à réaliser, ludique, permettant des expériences concrètes, chaque parent peut encourager son enfant à devenir acteur de son propre développement.

Ca vous paraît irréaliste? Pas de panique! Ce livre propose quelques pistes d'activités, de jeux passionnants, d'expérience tactiles, sonores, visuelles, ...

Bref, le rêve de tout parent: qu'apporter à son enfant pour qu'il puisse se développer, s'épanouir et acquérir le sentiment d'être un individu compétent, capable, qui a confiance en lui et s'estime.

Un regret: le livre est trop court! Il est tellement passionnant et on a tellement envie de "jouer" à apprendre avec son môme qu'on en voudrait encore!

La pédadgogie Montessori, pour les petites de 0 à 3 ans, se divise en 4 grandes "matières". Ce sont des domaines d'apprentissage qui, s'ils sont initiés puis encouragés au moment où l'enfant semble prêt à apprendre, vont construire une base solide sur laquelle toutes ses connaissances futures vont s'ancrées.

Quels sont ces 4 domaines d'apprentissage?

- La vie pratique : apprendre à se débrouiller tout seul dans son quotidien et avoir une action, un impact sur celui-ci, acquérir un petit domaine de compétences que l'on apprend à maîtriser et dans lequel on construit sa liberté (exemple, apprendre à verser, s'habiller, nouer...) Evidemment, en plus d'un matériel adéquat pour aider l'enfant à apprendre, il faut aussi penser à aménager sa maison: les meilleures acquisitions sont celles qui s'entretiennent au quotidien.

Ici, dans sa chambre (ou elle ne passe que très peu de temps) et dans le salon, toutes ses affaires sont à portées de ses mains. Les nôtres (documents importants, choses fragiles) sont très en hauteur. Le reste de la pièce est sécurisée et elle peut toucher à tout et se déplacer comme bon lui semble.

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- La vie sensorielle : quand la vie pratique est installée, que l'enfant est à l'aise dans son environnement, on met en place la vie sensorielle : explorer ses sens, apprendre à les contrôler, les affiner, les utiliser de manière systématique, quasiment scientifique. Il ne faut pas nécessairement attendre que l'enfant ait acquis tous les apprentissages de la vie pratique pour commencer à l'initier à ses sens: souvent, les deux apprentissages se font en parallèles.

La maîtrise de la vie pratique et de la vie sensorielle permettent d'amener tout doucement l'enfant vers deux matières fondamentales qu'il va continuer d'explorer toute sa vie : le langage et le calcul. Pour commencer, ces deux matières prennent leur base sur la vie pratique et sensorielle. Au fur et à mesure que l'enfant grandit et maîtrise certains concepts, langage et calcul cheminent vers l'abstraction.

Voici les quelques boites d'initiation (sur les photos, on ne voit pas les boites, mais ce sont simplement des boites colorées de types Tupper- ware qu'on trouve partour) à la découverte de la vie sensorielle réalisée pour Puce des Bois, âgée de 6 mois à 1 an:

* boîtes à sons: des éprouvettes en plastiques trouvées à l'hôpital et recouverte de ruban adhésif (jaune parce que c'est, actuellement, la couleur préférée de Puce des Bois) pour les rendre opaques. Dedans, il y a: de la farine, du sel, de la semoule, des haricots secs. 

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* boite à couleurs: des cartons de toutes les couleurs possibles, recouvertes de papiers adhésifs transparents pour les rendre plus solides (le carton en bouche, ça fait vite papier mâché). C'est en obervant Puce des Bois manipuler ces cartons que je me suis rendue compte qu'elle se précipitait plus volontier sur les teintes jaunes- orangées- roses, ainsi que sur les bleus.

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* boite à tissus: des morceaux de tissus à toucher: du nylon, de la soie, du tweed, de la fourrure, du feutre.

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* boîte à odeurs: à l'intérieur, des sacs contenant de la lavande, de la citronnelle, de l'estragon, du thym, à sentir et à découvrir.

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- Le langage : apprentissage du langage oral puis peu à peu du code écrit, construction progressive et logique du bien parler, bien écrire, bien lire, si important pour aller vers toute connaissance.

- Le calcul : par une série de transition d'un matériel à l'autre, du calcul sensoriel à l'abstraction mathématique, mise en place graduelle et cohérente de la numération et des opérations.

Il y a, en plus de ces quatre "matières" une catégorie un peu fourre tout ou on met "tout le reste" : les extensions culturelles, plus à l'état d'initiation chez les petits, qui serviront à asseoir géographie, histoire, botanique...

15 juillet 2008

Réflexion sur l'allaitement... la suite. L'allaitement fatigue?

100_1060Encore une discussion fort intéressante sur l'allaitement.

Une réflexion de ma cousine, qui essaye de faire un bébé depuis quelque temps et qui pense allaiter, car "c'est ce qu'il y a de mieux même si ça fatigue".

Je suis restée un peu "paf", moi. Je ne me trouve pas fatiguée....

Enfin, si. Je suis épuisée mais ce n'est pas d'allaiter, c'est tout le reste qui m'épuise. Le boulot, la maison, la pression sociale

des amis qui s'attendent à ce qu'on laisse notre bébé pour recommencer nos sorties et soirées endiablées. Les critiques aussi, dues au fait que, justement, on a pas envie de laisser Puce des Bois en garde des nuits entières. Devoir se justifier en permanence, c'est lourd.

Je lisais un article intéressant (pour une fois...) dans "Le Journal de votre Enfant" intituler "Allaiter un enfant de un an et plus..." qui parlait du sevrage (oui, bon, c'est curieux de parler de l'allaitement long et développant sur le sevrage mais pour une fois, c'est pour la bonne cause) en mentionnat comme cause, notamment, les valeurs domainantes de nos sociétés: l'indépendance et la performance.

Effectivement, dans la plupart des sociétés industrialisées, ce n'est pas le modèle de la mère allaitante et maternante qui est mis en valeur. (Quoi que, les féminisites nordiques revendiquent la gestion de leur corps et de leur maternité depuis quelques années). Le modèle actuel, c'est plutôt la femme "active" et surtout  "indépendante" mais c'est un miroire aux allouettes: comment peut- on s'imaginer libre et indépendante lorsqu'on a le désir de faire un enfant?

La pression des médias va loin, la pression sociale aussi: les femmes doivent retrouver vite fait leur silhouette sylphide, entretenir leurs corps de déesses, avoir une mine superbe, sans rides et sans cernes, être décontractées, zen et avoir de l'humour. Elles doivent rester l'amante andiablée et sexy en "retrouvant " leur homme (comme si le couple se perdait à l'arrivée d'un bébé? ), voire, carrément, n'avoir aucun remord en envisageant de laisser un bébé de quelques mois en garde pour partir en vacances seule avec son homme (lu et relu sur certains forums).

Tout cela semble d'une simplicité étonnante lorsqu'on lit les tabloïdes ou qu'on écoute les copines. Surtout quand n'importe qui peut nourrir le bébé avec un biberon de lait de vache... c'est si simple, du coup, d'envisager de laisser son bébé à quelqu'un d'autre.

Cela dit, la réalité est très différente: ce qui est normal... Non, pas "normal"... Je recommence. Ce qui est naturel, c'est une maman et son bébé en symbiose 24h/24 pendant plusieurs mois. Certains bébés arriveront à "caler" un rythme rapidemment, d'autres pas. Quoi que, j'ai un doute: avec la règle de l'allaitement à la demande, les questions de rythmes me semblent loufoques.

Mais cela sous-entend que la maman doit se faire aider pour les tâches ménagères, la cuisine, les courses... bref, tout le reste. Car c'est ce "reste" qui est épuisant.
Cela sous-entend aussi que le papa considère comme normal de passer les premiers mois de la vie de l'enfant à materner, allaiter à la demande, porter autant que nécessaire, respecter les rythmes de chacun... Le reste de l'entourage familial aussi d'ailleurs, mais c'est ce qui nous manque le plus dans nos sociétés: le soutien logistique. Nos familles nucléaires se sont tellement concentrées sur elles- mêmes qu'il est devenu très difficile d'allier maternage intensif et vie quotidienne...

L'article continuait d'ailleurs sur ce thème disant qu'avec l'industrialisation, l'urbanisation et la famille nucléaire, "nous nous percevons d'abord comme des individus séparés, avec nos désirs et nos projets propres", ce qui induit l'idée que l'allaitement long est néfaste pour l'individualité de la mère et de l'enfant. Alors, face à de telles insinuations, quand on a fait ces choix, on a vraiment l'impression d'être seule contre tous. Et ça, c'est aussi épuisant.

Bref... tout ça me fait revenir à ma première réflexion sur l'allaitement: le voilà, le "fameux" rôle du père! Il a beaucoup de choses à faire, ce papa, pour permettre à son enfant de pouvoir vivre ses premiers mois collé à sa mère sans que celle- ci ne sombre litéralement dans la déprime à cause de la fatigue. La logistique pour permettre un maternage intensif est énorme et ne se limite pas à se lever une fois la nuit pour donner un biberon. Finalement, c'est un autre miroire aux alouettes: on fait croire aux hommes que le biberon et le LA favorisent le paternage alors qu'ils ne font que le limiter. L'allaitement permet, au contraire, au père de se développer en tant que mari et papa dans divers domaines, allant des courses au repassage en passant par le massage, le portage de son petit bout d'homme.

Bref, lors de cette conversation, j'ai quand même eu envie de lui dire que ce n'était pas tant l'allaitement qui était fatiguant mais d'avoir un bébé, tout simplement. Et de faire des choix qui vont parfois à contre- courant de ce qui se fait "traditionnellement".

Cela dit, on a une chance énorme: on vient d'une famille ouverte, curieuse de tout et tolérante. Si elle fait le choix du maternage intensif, elle n'aura déjà pas à se battre contre sa famille. Parce que, psychologiquement, il est très difficile d'assumer cette impression de ne pas être la femme "qu'il faudrait", que son bébé n'est pas "comme les autres" , qu'on ne fait "pas comme il faut" ...  Et si elle fait le choix du biberon, et bien, ... on verra lol 

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